L’accès au financement est l’un des facteurs de la croissance africaine, mais également l’une des entraves actuelles au développement économique du continent. Bien qu’elles soient encore peu matures, les sources de financement que je vous présente dans cet article disposent chacune d’avantages dont peuvent tirer parti à la fois les entreprises et les investisseurs.
Le private equity, la garantie d’un important retour sur investissement
A condition qu’elles professionnalisent leur développement à l’international et qu’elles structurent correctement leurs financements, les entreprises africaines ont la possibilité de recourir au private equity. Ces investissements privés sont d’ailleurs leur principale source de financement. Néanmoins, elles font face à un nombre limité d’investisseurs potentiels qui hésitent encore à s’installer en Afrique par manque de connaissance du continent, de ses rendements élevés et de ses perspectives de croissance. L’Afrique francophone est un marché en pleine expansion et les potentialités sont multiples dans des domaines variés tels que l’énergie et les ressources, les TMT, l’immobilier mais également l’agroalimentaire, l’hôtellerie et le tourisme.
Les banques, un marché traditionnel peu structuré
Le marché bancaire est une source traditionnelle de financement des entreprises en Afrique, mais les taux d’intérêt élevés freinent l’investissement et les produits de financement sont peu variés. Cependant, grâce à l’émergence d’acteurs panafricains, le marché des produits se diversifie peu à peu pour s’adapter davantage aux besoins des entreprises.
La bourse africaine, une source de financement en devenir
Pour les entreprises, entrer en bourse est d’abord gage de visibilité sur l’ensemble du marché financier. Une fois cotées, la transparence de leur communication et la stabilité dont elles disposent leur confèrent également plus de poids dans leur négociation avec les banques. Néanmoins, dans un environnement réglementaire contraignant et face à des marchés financiers principalement composés d’un marché action, l’appel public à l’épargne est encore peu accessible aux petites et moyennes entreprises. Il existe pourtant aujourd’hui des signes concrets et encourageants de développement, puisque la capitalisation boursière a été multipliée par six en dix ans. Pour continuer sur cette voie, il convient que les bourses fassent confiance aux PME.
Les fusions-acquisitions, un formidable levier de croissance pour les entreprises occidentales
Aujourd’hui, les entreprises occidentales qui souhaitent investir en Afrique craignent son instabilité politique et économique. Pourtant, avec un retour sur investissement très important, le continent représente pour elles un relais de croissance très rentable. Proche de l’Europe, il offre la possibilité de trouver des partenaires industriels dont les coûts en termes de ressources humaines et naturelles sont moindres. Analyse de la concurrence, capacité de développement, rencontres avec les acteurs locaux… l’important pour eux est de se renseigner de façon précise sur l’environnement économique. Pour se rendre visibles face à ces investisseurs exigeants, les entreprises africaines doivent gagner en crédibilité notamment en termes de gouvernance et de comptabilité. Elles parviendront alors à convaincre les investisseurs que l’Afrique est un marché prometteur et créateur de valeur.
Si certaines contraintes restent encore à surmonter pour développer les sources de financement en Afrique francophone, le marché est dans une dynamique de réponse aux besoins des entreprises ayant des perspectives de croissance forte sur le continent.
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