Selon notre dernière étude consacrée aux sources de compétitivité de la Chine, l’aérospatial, les sciences de la vie, les services de santé, l’éducation, l’énergie et les nouvelles technologies en mobile et e-commerce constituent les principaux secteurs porteurs du pays. Sur certains d’entre eux, la France dispose d’une importante valeur ajoutée, source d’opportunités pour nos entreprises exportatrices.
Afin de relancer la consommation et renforcer sa croissance intérieure, le business model de la Chine évolue. En mettant l’accent sur les investissements du secteur privé, le pays s’éloigne des activités de main d’œuvre pour s’orienter vers des activités à forte composante intellectuelle. L’objectif est, entre autres, de répondre à la demande de produits de qualité exprimée par la classe moyenne chinoise. En effet, cette dernière croît rapidement : actuellement estimée à 200 millions de personnes, elle devrait doubler d’ici 10 ans.
Malgré le ralentissement de la croissance, les opportunités restent nombreuses
Les investisseurs français sont souvent réticents à se lancer en Chine et évoquent différent freins : mauvaise connaissance du pays, appréhension et inquiétude face à l’immensité du marché et du territoire et à la complexité de l’environnement réglementaire… Pourtant, l’Empire du Milieu, malgré les signes de ralentissement de son économie (la croissance était de 7,4 % en 2014 contre 7,7 % en 2013, et les prévisions sont établies à 7 % pour 2015), reste une zone à fort potentiel. Il ne faut par ailleurs pas oublier sa position stratégique en Asie et sa place sur l’échiquier mondial.
Le vivier de consommateurs, très important, inspire les convoitises. Mais les entreprises ne doivent pas s’y méprendre : la concurrence est déjà forte et le client chinois, habitué à se renseigner sur Internet, est très exigeant. Le e-commerce se porte d’ailleurs particulièrement bien, avec un nombre d’acheteurs en ligne supérieur à 145 millions, en augmentation de 30 millions chaque année.
Dans ce contexte, les entreprises de l’hexagone ont tout intérêt à se positionner, d’autant que la France bénéficie globalement d’une bonne image : ses traditions, ses marques familiales et historiques, et le « made in France » représentent un gage de qualité. Or, selon les chiffres du gouvernement, notre part de marché en Chine était de 1,18 % en 2013 (contre 4,8 % pour l’Allemagne) : la marge de progression est donc forte.
L’agro-alimentaire français inspire la confiance
En tant que premier fournisseur de vins, cognac, produits laitiers et produits dits « gourmets », la France occupe en Chine une place de choix. Dans un pays où les scandales alimentaires font trop souvent parler d’eux, les produits français sont associés à la qualité et à la traçabilité. Par ailleurs, la modernisation de l’agriculture énoncée parmi les grands objectifs des autorités chinoises implique de gros efforts pour augmenter le potentiel de production, renouveler les infrastructures et les machines, et encourager l’innovation.
La santé et les soins aux personnes âgées ouverts aux investissements étrangers
132 millions de chinois, soit 9,7 % de la population, avaient plus de 65 ans en 2013. Les personnes âgées devraient représenter 30 % de la population du pays en 2050. C’est donc une priorité stratégique, créatrice d’opportunités. En effet, le ministère des Affaires civiles a récemment publié une directive encourageant les investissements étrangers dans ce domaine. La demande se tourne surtout vers les services associés aux soins de la personne, car le secteur manque cruellement de personnel qualifié et de services médicaux hauts de gamme.
Les cosmétiques ne faiblissent pas
Déjà bien implantés en Chine, les produits de beauté français ont encore de beaux jours devant eux. Avec une croissance des ventes estimée à 15 % par an, les cosmétiques ont bonne mine – surtout les soins de la peau – et le marché online devrait doubler d’ici 2017. De plus, si les femmes sont déjà bonnes consommatrices, les hommes restent à conquérir…
De très gros investissements consacrés aux énergies renouvelables
La pollution est un enjeu incontournable pour le pays. Avec 89,5 milliards de dollars d’investissements dans les énergies renouvelables en 2014, la Chine est le premier investisseur mondial dans ce domaine, et également le plus gros investisseur dans le solaire et l’éolien.
D’autres secteurs comme la téléphonie mobile, les services financiers et l’aéronautique offrent de belles perspectives. Alors que trois nouvelles zones de libre-échange ont été désignées en décembre 2014 par les autorités centrales, les entreprises françaises ne doivent pas manquer d’étudier le marché chinois pour appréhender les opportunités offertes, comprendre l’environnement des affaires et anticiper les contraintes.
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