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Le vent de l’histoire

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1 – La sortie de crise financière amène de nouveaux craquements au Venezuela, en Argentine et en Ukraine. Comme des répliques de séismes antérieurs : Est/Ouest, USA/URSS. Ces trois pays se battent pour plus de démocratie, mais quels moyens leur offrir depuis les USA ou l’Union européenne ?

  • Ukraine : on n’oubliera pas de sitôt Ioulia Timochenko parlant à la foule du Maïdan depuis son fauteuil. Ce pays tiraillé entre Russie et Union européenne a choisi – mais comment le recevoir ?
  • Argentine : après des années où les chiffres de croissance et d’inflation étaient maquillés, la vérité d’un pays potentiellement riche mais socialement dévasté se dessine, avec l’obligation de rétablir au plus vite la démocratie – mais comment ?
  • Venezuela : cette puissance pétrolière est au bord du gouffre – mais comment la soutenir ?

2 – Le G20 Finances de Sydney :

  • les BRICS se plaignent. Pour la première fois réunis avec les « anciens riches » depuis que le pire de la crise semble passé, les grands émergents se plaignent de la politique monétaire américaine. L’achat massif de bons du trésor par les USA (puis l’Angleterre et le Japon) a évité le pire aux pays riches et clairement profité aux émergents, avec plus de liquidité, moins chère. Mais aujourd’hui les Etats-Unis replient la toile et on voit les remous que ceci procure : les taux d’intérêt des BRICS montent, leurs monnaies et leurs bourses baissent, leurs croissances faiblissent.
  • pas de sortie sans davantage de coopération mondiale. La crise a révélé l’étendue des fragilités des pays industrialisés, mais pas seulement, et plus encore l’interdépendance de tous. Les sorties ne peuvent qu’être coopératives, quitte à sembler plus lentes et laborieuses, autrement elles ne tiendront pas. C’est la proposition faite par Christine Lagarde au nom du FMI – très bien étayée.

3 – La consolidation européenne :

  • une faible croissance et plus de dette publique, sauf que... C’est à quoi ressemble la zone euro, « sauf que » elle a évité les catastrophes « annoncées » pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal il y a quatre ans et les explosions « prévues » pour l’Espagne et l’Italie il y a deux ans. Aujourd’hui, les marchés financiers regardent le bon côté des choses. Bon côté devant le jugement de la Cour de Karlsruhe il y a quelques jours, bon côté devant ce jeune Premier ministre italien la semaine passée : profitons-en.
  • très peu d’inflation mais c’est temporaire – pas de déflation donc. Le dosage européen, peu de croissance et peu d’inflation entre dans les esprits. Les bourses comprennent que c’est la vraie façon de gagner en compétitivité, par l’innovation et la rigueur de gestion. Le message doit se répandre dans la société.

4 – La désinflation française :

  • la France augmente les taxes sur le tabac et la TVA et l’inflation baisse en janvier (- 0,6 %) : il n’en faut pas plus pour montrer à quel point l’activité est molle, chacun rognant sur ses marges face à ces nouveaux prélèvements.
  • cette si faible inflation (0,7 % sur un an) montre que la situation est plus compliquée en France qu’ailleurs. Avoir moins de charges et plus de marges, avec plus de transparence et d’efficacité publique, c’est obligatoire. Autrement, le vent soufflera plus fort.

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